Bôndy

Le rôle de la déforestation dans l’épidémie COVID-19

Publié le : 25 aot 2020

De plus en plus d’études scientifiques dans le monde entier pointent la responsabilité de la déforestation et de la pollution atmosphérique dans la propagation des pandémies, le Coronavirus (Covid-19) en est un exemple parmi tant d’autres.

Véritables « passerelles » pour la circulation des virus entre les animaux sauvages et les humains, la déforestation a de graves conséquences sur l’équilibre de la biodiversité. La majorité des maladies infectieuses proviennent des animaux sauvages.
La diminution d’habitats naturels des animaux augmenterait le risque de pandémies telles que le COVID-19.
Ces animaux étant chassés de leur habitat naturel, ils n’ont d’autre choix que de se rapprocher des zones urbaines. Le nombre de cas de contact entre l’homme et l’animal est alors beaucoup plus élevé.

Plaine autrefois recouvert d’arbres à Madagascar

« Les pressions sur la nature augmentent le risque de pandémies telles que COVID19. Nous devons redéfinir notre relation avec la nature pour protéger les personnes et la planète. Les dirigeants doivent agir en réponse à cette crise. »

 

Rapport de WWF

Le braconnage et l’animal sauvage

La déforestation a un autre impact : l’augmentation du braconnage.
La déforestation ouvre autant de portes d’entrée pour les industriels, les braconniers et les contrebandiers.
Les populations vivant près de milieux encore relativement sauvages, autrefois garantes de la biodiversité locale, chassent et amènent les animaux dans les villes pour avoir un revenu plus conséquent. Animaux domestiques, denrées alimentaires, il existe un véritable marché.
Pour de nombreux chercheurs, l’apparition de ces nouveaux agents pathogènes est causée par la perturbation des écosystèmes. Elle crée des passerelles pour les micro-organismes.

Vente de volatile dans un street market à Shangai

La pollution, un « facteur aggravant » des pandémies

Certaines études ont montré que les particules fines favoriseraient la propagation des virus dans l’air. Des villes comme Wuhan et Milan dont les activités humaines concentrent plus de dioxyde de carbone ont été fortement touchées par l’épidémie.
De plus, la pollution atmosphérique a des conséquences néfastes sur l’organisme humain. La pollution accroît le risque de maladies respiratoires aiguës (pneumonie) et chroniques (cancer du poumon) ainsi que des maladies cardio-vasculaires. Le corps humain et ainsi plus affaibli face au virus.

« Une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le Covid-19.»

 

Atmo France

Recentrer le développement durable au cœur des préoccupations

Il est à la fois nécessaire et primordial de prendre conscience des enjeux environnementaux en accélérant les investissements dans les énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité tout en changeant sur le long terme le comportement des consommateurs et industriels vers les objectifs du développement durable.

« L’accès à une énergie fiable revêt une importance vitale, en particulier dans le contexte de la crise liée à la pandémie de COVID-19. Il est indispensable non seulement pour prévenir et combattre la pandémie, mais aussi pour accélérer le retour à la normale et mieux reconstruire en offrant à tous un avenir plus durable et plus résilient.»

 

Riccardo Puliti, directeur mondial du pôle Énergie et industries extractives et directeur régional Infrastructures pour l’Afrique à la Banque mondiale.

Activités humaine modifiant le paysage biologique d’une colline, Madagascar