Projet Varuna : une initiative pilote prend racine à Analalava

Dans le cadre du Programme Varuna, une mission de suivi a eu lieu à Analalava pour évaluer la première année du projet de création d’une banque de semences autochtones. Porté par Bôndy, Opti’pousse Haie et Vahatra, ce projet vise à restaurer les écosystèmes locaux à travers une approche écologique et communautaire.

Dans le cadre du Programme Varuna, une mission de suivi s’est déroulée récemment à Analalava, dans le district de Sofia. Cette visite, conduite par le responsable du Fonds Business-Biodiversité, avait pour but d’évaluer les avancées de la première année du projet de création d’une banque de semences autochtones. Ce projet, développé en partenariat avec Bôndy, l’association réunionnaise Opti’pousse Haie (OpH) et l’ONG malgache Vahatra, s’inscrit dans une dynamique de restauration écologique ancrée dans les réalités locales.

Une initiative locale pour préserver les écosystèmes

La banque de semences vise à collecter et conserver les graines d’arbres indigènes adaptés aux écosystèmes de la région. Pour cela, un important travail de recensement des espèces a été lancé, accompagné d’une cartographie détaillée des paysages. L’objectif est de mieux connaître les essences locales, de sélectionner les plus pertinentes pour la restauration, et d’organiser leur collecte de manière rigoureuse et durable. Cette première visite de terrain a permis à l’équipe de constater les progrès réalisés. Une rencontre avec les membres de l’ ONG Vahatra a introduit le programme de la journée. Elle a été suivie par la découverte des installations, dont la pépinière en cours d’aménagement, qui accueillera les futurs plants issus de semences locales. Le processus de collecte, de tri et de stockage des graines a été présenté en détail, illustrant la rigueur technique qui encadre chaque étape. Une démonstration de l’outil de géolocalisation par GPS a également eu lieu, montrant comment les arbres mères et les zones de collecte sont identifiés et enregistrés grâce à une application mobile. L’équipe a ensuite visité les parcelles sélectionnées pour les reboisements à venir.

Un des temps forts de la journée fut la participation à un atelier de cartographie participative. Cet exercice collaboratif a rassemblé les communautés locales autour d’une carte collective de leur territoire. En dessinant leurs environs, les participants ont permis d’identifier des écosystèmes clés, des zones potentielles de collecte et des terrains propices au reboisement. Cette démarche renforce l’implication des habitants et facilite l’intégration du projet dans le quotidien local. La composante "sensibilisation et formation" constitue un pilier du projet. À ce jour, 1 080 personnes ont été sensibilisées à l’intérêt de planter des espèces endémiques. Par ailleurs, 200 collecteurs ont déjà bénéficié de formations sur les techniques de collecte et les enjeux de la reforestation durable. Des ateliers sont régulièrement organisés afin de transmettre les connaissances botaniques et écologiques essentielles à la réussite du projet. Au-delà de la production de plants, la banque de semences prévoit de proposer des services aux acteurs du territoire. Des plants autochtones seront mis en vente, accompagnés de conseils techniques à destination des reboiseurs privés et des services de l’État. En parallèle, un travail de documentation est en cours, avec la production de données ethno-botaniques et la rédaction de guides pratiques destinés à encourager l’utilisation des espèces locales dans les projets de restauration.

Des retombées écologiques, économiques et sociales attendues

Les impacts attendus sont multiples. Sur le plan écologique, le projet contribue à la préservation des écosystèmes forestiers endémiques et à la lutte contre les espèces invasives. La restauration des paysages dégradés repose sur l’introduction d’essences adaptées, capables de jouer pleinement leur rôle écologique. D’un point de vue économique, le projet ambitionne de démontrer la viabilité d’un modèle de banque de semences locales, susceptible d’être répliqué à plus grande échelle. Enfin, sur le plan social, il favorise le renforcement des compétences locales et la création de revenus, à travers les activités de collecte, de production et de reboisement. Cette de mise en œuvre marque une étape décisive. Elle témoigne de l’engagement des partenaires et des communautés locales dans une démarche collective de restauration, fondée sur la connaissance, l’inclusion et le respect des dynamiques écologiques locales.

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