Bôndy

Remise du Trophée International « Jeune Talent » à Max Fontaine pour les actions de Bôndy

Publié le : 16 janvier 2023

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Parmi les objectifs du développement durable, l’éducation à la paix constitue aujourd’hui un principe essentiel à tous les pays du monde. Elle est complémentaire avec l’éducation à la citoyenneté puisque toutes deux visent à améliorer la vie au sein des peuples et entre les peuples.

L’éducation à la paix est un principe appliqué par plusieurs organismes et entreprises, à grande comme à petite échelle, dans plusieurs régions. 

À Madagascar, plusieurs initiatives œuvrent, que ce soit de manière directe ou indirecte, pour l’instauration de la paix : la paix entre les hommes et la paix avec l’environnement ou la nature.

C’est dans ce contexte que l’Entreprise Sociale Bôndy, représentée par son CEO Max Fontaine, a répondu présent à la 22e Conférence Internationale sur l’Éducation à la paix, en novembre 2022 à Séville (Andalousie, Espagne) pour recevoir le Trophée International « Jeune Talent ».

Dans quelle mesure est-ce que les activités de Bôndy s’inscrivent dans l’éducation à la paix selon les objectifs du développement durable et quel a été son message durant cette manifestation ?

 

L’Association Escuela Cultura de Paz (École de la Culture de la Paix)

 

La Escuela Cultura de Paz est une association à but non lucratif située en Espagne à Séville.

Elle consiste également en un organisme de coopération au développement et un organe consultatif des Nations unies pour les questions relatives aux femmes et aux jeunes.

Après vingt-deux ans au service de l’éducation de la jeunesse andalouse (enfants et adolescents) sans distinction sociale, elle obtient le statut d’organe consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies en juillet 2014.

Si, à ses débuts, elle était constituée essentiellement d’enseignants, son travail axé sur les jeunes a permis une sensibilisation plus large auprès des communautés où se situent ses actions. 

Ses acteurs sont impliqués dans le travail pour la paix, le respect des droits de l’homme, la tolérance et la démocratie. 

Depuis 2011, la Escuela Cultura de Paz véhicule ces principes avec et auprès des jeunes, à travers le sport, la musique et le bénévolat.

 

La 22e Conférence Internationale sur l’Éducation à la paix à Séville

 

Le 21 novembre 2022, le Parlement Andalou accueille la XXIIème Conférence de l’École de la Culture de la Paix à Séville. 

Cette manifestation annuelle met l’accent sur les valeurs de l’éducation à travers le sport, la musique et le volontariat.

Parmi les participants, on comptera essentiellement des jeunes de tout horizon aussi bien, lycéens qu’étudiants, dont l’exemple illustre l’urgence d’agir positivement pour pouvoir offrir un meilleur environnement aux générations futures.

 
Une vision à l’échelle internationale qui repère les initiatives pour la paix

 

Dans son calendrier, la 22e Conférence Internationale sur l’Éducation à la paix prend traditionnellement un moment pour récompenser les initiatives locales et étrangères engagées dans la création de solutions pour une société en paix.

Elle promeut la diversité à travers la connaissance des autres cultures ainsi que le renforcement de chacun (enfants, jeunes et adultes) dans son rôle d’ acteurs et de citoyens du monde à travers des pistes d’actions pour un monde plus solidaire et plus juste.

En effet, « C’est du débat et de la mise en commun des idées que naissent les meilleures initiatives, les plus coordonnées et celles qui apporteront les meilleures solutions à la société. »(Article Parlemento de Andalucia du 21/11/2022)

Pour l’édition 2022 de cette conférence, les actions pour la paix et la prospérité entreprises à Madagascar ont été particulièrement saluées avec : 

– le “Prix International pour le travail en faveur de la culture de la paix et des droits de l’homme”, décerné au père Pedro Opeka, candidat au prix Nobel de la paix. Missionnaire lazariste en activité à Madagascar depuis plus de cinquante ans, son combat contre la pauvreté est l’un des plus grands aboutissements effectués à Madagascar, dont la très connue Cité Akamasoa.

– le Prix “Paloma de Plata ” remis à Hasnaine Yavarhoussen, consul d’Espagne à Madagascar et directeur général du groupe familial malgache Filatex. Depuis plusieurs années, le groupe Filatex contribue au développement social et économique de Madagascar en offrant de l’emploi et en exploitant les ressources naturelles du pays pour appuyer le développement durable.

– le prix “Jeune Talent” attribué à Max Fontaine, CEO et fondateur de l’entreprise sociale Bôndy. Malagasy d’origine, il quitte son île natale à l’âge de 17 ans pour poursuivre des études au Canada en administration des affaires. Sensible à la situation qui prévaut à Madagascar, il décide de revenir au pays cinq plus tard pour agir et avoir un impact concret sur l’environnement et l’amélioration des conditions de la population rurale.

 

Portée du Trophée International « Jeune Talent » au Parlement de Séville

 

Le Trophée Jeune Talent récompense les personnes et les entités pouvant être considérées comme modèles pour les jeunes. 

Il récompense l’angle d’innovation que comportent les actions de Bôndy pour la reforestation et le développement des communautés rurales. 

Lors de sa prise de parole au Parlement Andalou, Max Fontaine s’est adressé plus particulièrement à la jeunesse présente, en tant que Jeune Talent sélectionné durant cet événement.

C’est par l’histoire du projet Bôndy qu’il témoigne de la volonté des jeunes de faire bouger les choses face aux conséquences subies par les pays du Sud tels que Madagascar.

 

Vue sur la reforestation et le développement rural à Madagascar

 

La reforestation

 

 

Pour pouvoir parler de la reforestation à Madagascar, il faut d’abord faire un état de la déforestation. 

De 2001 à 2020, Madagascar a perdu 4,13 millions d’hectares de couverture arborée, ce qui équivaut à une diminution de 24 % de la couverture arborée depuis 2000 (selon AdCom Madagascar 2022).

Les principales causes de la reforestation sont la culture sur brûlis dit « tavy », l’exploitation forestière et la coupe du bois à des fins domestiques (charbon). 

On peut dire que la déforestation, la croissance démographique et la pauvreté du pays sont étroitement liés.

Pour répondre à cela, les campagnes de reboisement se succèdent d’une année à l’autre. Cependant, sans une reforestation basée sur de bonnes pratiques et orientée vers le développement durable, on ne peut pas espérer à une amélioration réelle de la situation.

 
Le développement rural

 

 

Aujourd’hui la population malgache reste essentiellement rurale soit 80,7 % (rapport de l’INSTAT, février 2021). 

Découlant de cela, sa principale activité économique, indispensable à sa survie, est l’agriculture. 

Selon la FIDA « Le secteur agricole est le pilier de l’économie malgache. Ses trois sous-secteurs l’agriculture, élevage et pêche font vivre 75 % de la population du pays, représentent 86 % des emplois et 60 % de l’emploi des jeunes. » 

Agir pour le développement rural est essentiel afin de :

  • Atteindre la sécurité alimentaire
  • Contribuer à l’amélioration de la croissance économique
  • Améliorer les conditions de vie de la population rurale
  • Assurer la gestion durable des ressources naturelles

La reforestation et le développement rural sont complémentaires et constituent des facteurs de paix dans des pays tels que Madagascar. La prise de conscience est présente et les actions dans ce sens ont été nombreuses, mais jusqu’ici, cela n’a pas permis d’éradiquer ces phénomènes.

 

La participation active et la capacité d’innovation de Bôndy

 

 

Bôndy a été choisi par l’Association Escuela de la Cultura de Paz pour la réponse qu’elle apporte à ces deux problématiques. En effet, l’entreprise sociale a une vocation écologique, économique, sociale et éducative orientée vers la restauration des écosystèmes détruits (solution pour la reforestation) et la valorisation des communautés locales (solution pour le développement rural).

Née en 2019 d’une volonté commune de relever les défis du développement durable, Bôndy est une entreprise sociale qui offre un service RSE clé en main dans les domaines environnementaux et sociaux. Son département technique regroupant entre autres la Recherche et Développement ainsi que le Social innovent sans cesse afin d’impacter positivement pour « transformer l’Île Rouge en Île Verte ». 

Le modèle de Bôndy s’attaque ainsi réellement aux causes profondes de la déforestation tout en renforçant les populations locales grâce à des projets économiques viables.

 

Le message de Bôndy pour la jeunesse

 

À la suite de la remise du Trophée « Jeune Talent » au Parlement de Seville, Max Fontaine, CEO de Bôndy, a voulu partager un message fort. 

C’est au nom de Bôndy et de la jeunesse malgache qu’il a exposé la situation actuelle à Madagascar face au changement climatique. Son objectif n’était pas, dit-il, de se plaindre, mais de profiter de cette tribune exceptionnelle pour adresser un message à la jeunesse présente :

« Si vous avez peur et que vous voulez agir, n’attendez personne, surtout pas vos aînés. S’il n’y a pas de justice climatique, il n’y a pas de paix. Nous ne sommes pas abattus, car il y a une génération qui veut changer le destin de son pays. » (Max Fontaine, Parlement de Seville, novembre 2022)

En remettant à Max Fontaine le Trophée International “Jeune Talent” , l’Association Escuela de la Cultura de Paz a voulu récompenser les actions de Bôndy pour la reforestation et le développement rural, mais également l’engagement de la jeunesse pour l’éducation et la paix. 

L’éducation est le premier levier dans la lutte contre la pauvreté, et sans elle il n’y a pas de paix possible. Parce que tout commence par l’éducation des jeunes, ce prix est représentatif de l’énergie déployée par Bôndy ainsi que par les jeunes afin de préserver la terre pour les générations futures.  

« Ce prix n’est pas mon prix personnel, mais celui de toute l’équipe Bôndy à Madagascar, de tous les bénéficiaires de notre projet avec lesquels nous changeons le monde, mais tous les jours et enfin de toute la jeunesse malgache. » (Max Fontaine, CEO de Bôndy et voix de la jeunesse malgache)

 

 


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